Denis a bici en Argentina

Hola tout le monde,

Et voilà, un beau voyage qui s'achève... et un retour à la vie française...

En quelques phrases et en images mes dernières journées  en Argentine depuis San Pedro de Atacama à Buenos Aires.

Grrrrrr.... j'ai chopé un virus sur la carte mémoire de mon appareil dans un cyber café... mon ordi ne veut pas l'ouvrir.
Mince je voulais vous faire découvrir Buenos Aires qui est une ville très grande (comme Paris à peu prêt), dont je ne connais que le centre, mais au style et aux habitants très européens... avec une petite touche latino, tango argentine qui lui donne beaucoup de charme.

Je règle ce problème et vous mets les photos.

Pour rassurer tout le monde me voilà bien rentré, avec mon vélo, l'avion a atterrit sans problème à Madrid  (non sans stress de ma voisine de derrière qui était cramponnée au siège et hyperventilait (et oui elle aussi) dans un sac...)...
Première journée de boulot et me revoilà dans le bain... quotidien.

A bientôt

Aller, c est parti pour le bus de nuit...

Premiere etape, la douane. Et oui meme si je ne suis pas sorti du Chili, Arica etant dans une zone franche a la frontiere avec le Perou, la douane chilienne sevit. Tout les passagers du bus sont dans une grande salle et vident leur sac!! Le douanier retourne le mien et fouille tout, mais tout, il ouvre tout... rien de special, mais ca prend presque une heure. Ensuite ils mettent tous les sacs dans la soute du bus... scellee.

Les gens montent ensuite dans le bus mais une bonne vingtaine de femmes, qui etaient au premier controle de douane se pointent avec encore d autres sacs qui sont charges sans controle? bref....

On part et a 3h du matin au milieu du desert, on s arrete a nouveau, la douane... le bus est vide entierement, tout le monde descend et on attend 1h30 que tout soit fouille a nouveau...

J arrive a San Pedro la ville du gringo, dans la matinee, j ai pas vraiment bien dormi dans le bus du coup je me repose et vais a la piscine de San Pedro!!! rien d extra la piscine...

Je devais retrouver les 3 argentines... mais elles sont coincees au Chili car leur voiture est en panne... du coup il me faut trouver un plan de secours car on est samedi et vendredi je prend l avion du Buenos Aires... a 3000 km d ici... Seulement c est sans compter la semaine de fete nationnale au Chili, tous les bus sont pleins et je ne trouve un bus pour Salta, en Argentine (ou j ai laisse mon velo) que pour mardi matin!!! Ahhhhh je suis coince dans cette ville ou tout est presque aussi chere qu en France!!! Heureusement l ambiance est agreable a l auberge, je rencontre 2 francais et un couple de finlandais tres sympas.

Le lendemain je decide de louer un velo et aller a la vallee de la Luna, a une quinzaine de km de San Pedro. C est tellement bon de faire du velo et de pouvoir aller ou je veux sans attendre les bus et les douaniers!!!

Cette vallee, bien qu encore tres touristique, est vraiment impressionante de part son aridite, ses formes d erosion, ses canyons secs et ses dunes.

Un canyon... malheuresement secos...

Les dunes...

Je me balade en velo au milieu de ce desert de sable et de sel... en plus il n y a personne et un silence!!! impressionant, seulement trouble par le craquement des parois de sel et de terre dans les canyons... visiblement sous l action du soleil qui les rechauffe.

La calme est rompu quand en fin d aprem les bus de tourriste affluent.... Oh les beaux cailloux!!!

Le soleil commence a descendre sur l horizon, j essaie donc de trouver une belle dune avec une belle vue pour profiter du coucher de soleil.

Ah ca monte!!!

Je me pose en haut tranquilou, dans le sable, les doigts de pieds en eventail...

Et la... le bruit d un bus... puis deux puis trois.... Ahhhhh.... et oui il y a un turist spot de l autre cote de la dune...

La plupart vont de l autre cote de la crete, mais une paire d americain se pointent la ou je suis et evidement.... l image parle d elle meme....

Merci les gars, c est vrai que la vue manquait un peu de personnages...

Je profite quand meme du coucher de soleil en compagnie d un cowboy (a gauche), d un autre equipe tout en gore tex et chaussure de haute montagne alors qu il fait encore 25C (au centre) et d un troisieme sans rien de particulier (il y a aussi des gens normaux aux etats unis!!!).

Retour a San Pedro pour une soiree sympa avec les finlandais et les francais... et un couple germano mexicain...

Je suis oblige du coup de changer mes plans et oublier les 2 jours de velo (histoire de finir les roulements...) en Argentine, que je pensais faire avant de rentrer. Ca va etre en fait la course jusqu a Buenos Aires. Arrive mardi soir a Salta, je prend un bus le lendemain (en priant qu il y en ait) pour Buenos Aires ou j arriverai le jeudi... pour prendre mon avion vendredi soir...

A ce propos... une ame charitable serait elle prete a venir me chercher samedi soir a Marignane vers 19h30?... por favor... 

Je pense aux aixois... j avertirai de Madrid du retard eventuel de l avion, celui qui se verra offrir une magnifique paire de chaussette en alpaga!!!.... muchas gracias!!

Tcho!!

Depart mardi midi de Iquique pour Colchane, un poetit village a la frontiere aevc la Bolivie. En 4h je passe de 0m a 3800. Ca monte continuellement depuis la mer et plus on s eleve plus la vegetation se developpe. On passe du desert aride de sable et de pierre, a un desert de pierre et de cactus, puis de pierre et de buisson, puis il y a meme quelques arbres, de l herbe et meme de petites rivieres !!! incroyable. Des villages se nichent au creux d oasis verdoyants. Puis enfin l altiplano... qui comme son nom l indique est globalement plat.

Colchane est sur l altiplano au pied du cerro enneige dont je ne me souviens plus du nom et du Volcan Isluga au cratere legerement fumant.

J arrive en fin d aprem et commence a faire le tour du village pour savoir si quelqu un va le lendemain a Puchuldiza a 50km au nord ouest dans le parc du Volcan Isluga. Il y a la bas un champs de geysers assez impressionant il parait.

Personne... les vieux me disent que personne ne va la bas... et me disent "Oh a pied tu en as pour 2j..."

Bon je vais voir la police, ils ne savent meme pas ou c est. Le Lonely Planet dit que la bonne solution dans ces coins perdus est de demander a la police l etat des chemin dans le parcs... Mouai, le carabiniero ne sait meme pas ce qu est la CONAF qui est le quivalent de notre ONF un peu et qui gere le parc.

Je vais a la mairie et la une fille vient me voir, elle s occupe apparemment de developper le tourisme dans la commune. Elle me donne rendez vous le lendemain matin pour trouver quelqu un.

Le matin apres une bonne demi heure de recherche on trouve Tchuque (orthographe incertain...) qui a un 4x4 et qui emmene les quelques touristes qui passent ici. On discute, c est un peu cher mais sans compañeros pour partager je peux difficillement faire autrement, en plus je suis la depuis hier et si je reste dans le village a rien faire, c est la loose...

Bon aller c est parti. La piste serpente au pied du volcan. On passe de petits villages plus ou moins abandonnes, une lagune avec des flamants roses...

Et enfin le champ de geysers.

Il est dans un vallon avec au centre une espece d iceberg de 10m de haut. C est en fait l eau projetee par le geyser principal qui gele la nuit en formant ce dome de glace... impressionant.

Le geyser crache continuellement un jet d eau a presque 10m de haut !!! autour il y a des vasques bouillonantes, des petites crevasses fumantes ou crachant de l eau et de la vapeur... c est un vrai paysage de science fiction !!

Je vous laisse decouvrir les photos... j ai fait pas mal de films aussi que vous pourrez decouvrir a mon retour...

Retour a Colchane dans l apres midi. Du coup je me dis que j ai le temps de redescendre dans la journee et d aller a Arica, la ville la plus au nord du Chili. Je reprend le bus qui me laisse a Huara sur la Panamericaine et la j attrappe un bus qui monte a Arica.

Je vais dans une auberge de jeunesse pres de la agre routiere. Elle est tenue par un Neo Zelandais tres sympa. Le lendemain je vais me balader en ville avec 2 allemandes qui etaient a l auberge. La ville n est pas tres grande et finallement a part la plage il n y a pas grand chose a faire. Et comme on est en hiver, l eau est froide et il y a du vent. Il n y a que les surfers, les pellicans et les phoques qui sont a l eau !!!

Je me dis que je prend un bus le lendemain tot pour San Pedro de Atacama ou je dois retrouver les 3 Argentines samedi matin pour rentrer sur Salta en Argentine.

Le truc est que pour San Pedro... il n y a que des bus de nuit... et toutes les compagnies partent a la meme heure 21h30 !!! va savoir pourquoi !!! Du coup je suis coince encore une journee a Arica... grrrrrr !!!!

Du coup balade en ville, glace au soleil, je marche, me pose regarde les gens... je me dis que je vais trouver une librairie pour acheter un bouquin, voire meme en francais (j ai lu les 2 policiers que j ai amene). Impossible de trouver une librairie... les seules qu il y a vendent en fait des cahiers des stylos... incroyable !!

Je vais meme a l eglise... une petite eglise construite par.... Gustave Eiffel !!! improbable !! J assiste aussi a une ceremonie du souvenir des disparus de la dictature Pinochet...

J embarque ce soir pour 12h de bus et arrive demain matin a San Pedro de Atacama.

Donc rendez vous le vendredi matin a la gare routiere de Salta avec le grupo de argentinos… ils arrivent en nombre… oups tout le monde va rentrer dans la voiture…

Et la, ben fait…. il n y a que Victoria, Veronica et Fernanda qui vont au Chili. Le chico qui devait venir n est pas la. Alors la je sais que je m expose a de nombreux commentaires mais c est la verite.

Me voila en route avec las chicas. On remonte

la Quebrada

La route reste un moment entre 4000 et 4600 avant de redescendre sur San Pedro de Atacama ou on passera la nuit.

Le lendemain un peu de tourisme a San Pedro quio est le temple du gringo au Chili, mais c est vrai que les paysages desertiques autour sont assez fascinant.

Le volcan Lulancabur, une lagune avec au loin d autres sommets.

Et les sources d eau chaude de Purina. Un oasis au milieu du desert le plus aride du monde. Une eau qui vient des profondeurs de notre bonne vieille terre avec de petites cascades et des vasques… et meme pas besoin de neoprene pourtant on est a 3500m!!!

Bon aller, je m y risque…. les commentaires vont fuser… hein les gars… (mais ne rien mettre m aurait encore expose a bien pire de votre part!!)

On reprend la route direction Antofagasta, en fin plus precisement Mejillones (a cote de la grande Antofagasta) une petite ville ou habitent les parents de Veronica et Victoria.

Arrivee le soir, les filles veulent sortir avec des amies mais je suis casse et prefere rester au lit… si si c est la verite!!!

Quel grand bien m en a pris… le soir un ami de Verónica et Victoria est agresse par un groupe dans la rue qui le mettent dans un sale etat… je passerai la matine du dimanche a l hopital d Antofagasta…

Le dimanche soir je prend un bus pour Iquique une ville un peu plus au nord en prevision d aller visiter le parc du Volcan Isluga a la frontiere avec

la Bolivie.

Ici on est en plein desert, la continuite du desert de l Atacama. C est extremement aride, il y a meme, il parait, des localites qui de memoire d homme n ont jamais vu la pluie!!! Pourtant le temps est assez brumeux sur la cote.

La vie sur cette bande de terre coincee entre l altiplano un peu plus humide… (enfin vous l avez vu sur le debut de mon voyage ce n est pas non plus la foret tropicale humide…) et l ocean Pacifique, tient au riche sous sol de la region. Les mines sont nombreuses…

On extrait surtout du cuivre qui fait la richesse de la region. Du coup la vie est tres cher ici, entre 1.5 et 2 fois plus que dans le nord de l Argentine.

Et ce n est probablement pas du aux riches mines… mais les gens sont beaucoup plus reserves que du cote argentin.

La region est par ailleurs tres sysmique et donc exposee aux tsunami en bord de mer. Ici a Iquique on est prevenu en fonction du quartier ou l on se trouve.

Bref, je vais maintenant essayer de trouver un bus qui me monte au Parc du volcan Isluga… maintenant que je suis sans ma bici….

A+

Bouuuuu je prend le bus... bon il ne fait pas beau pour la premiere fois de mon sejour! nuage bas fraicheur...

Je reprend le bus le matin avec une francaise rencontree la veille a Cafayate, pour Salta.

La route est extraordinaire, on traverse la Quebrada de Cafayate qui est vraiment epoustouflante de formes d erosions et de couleurs. Je regrette vraiment de ne pas etre a velo, mais les roulements sont vraiment nazes et je me traine encore une vilaine toux.

Quelques photos prises par la fenetre du bus:

Je vais voir en ville tout a l heure si je trouve un magasin digne de ce nom pour la bici... mais je doute...

Et demain j ai rendez vous a 9h avec les argentins... en route pour le Chili. Je pense que je laisserai le velo ici pour une semaine et reviendrai en bus.

A+

Depart de Cachi… je suis un peu fatigue et ma gorge me fait souffrir d autant plus dans les cotes. Heureusement ca descent globalement puisque je suis la riviere Calchaqui meme si evidement il y a des montee… ici pas de questionnement avec le mouvement des terres (c est pour les orannais ca) la route colle au terrain naturel!!! Et le trace est parfois hasardeux… avant d arriver a Molinos la route passe un col a

300 m

Ma gorge et ma toux vont de moins en moins bien… jai les poumon pleins… bref je vous passe les details… je decide le lendemain de faire juste une petite etape de 35km pour rejoindre Angastaco un peu plus en aval encore…

Les paysages sont encore magnifiques… et je parcourt le debut de la… Quebrada de

la Flechas

Il y a de jolies Bodega. Ici les bodegas ne sont pas des bars improvises dans les rues ou les nimois et autres gardois voire meme des etrangers... au gard... viennent se saouler... ce sont des domaines viticoles.

Il y a aussi de vieilles estancias de style colonial:

Ca sera une des plus courtes etapes en distance mais une des pires du sejour… je ne vous recommande pas le velo sur les pistes pleines de sable par

35C

Je pense que j ai attrape froid dans l ascension de ce col/plan de conaux a 4900m… en hyperventillant, je sentais l air froid rentrer bien au fond de mes petits poumons qui n ont pas du aprecier…

Apres une journee de repos ca va mieux, la fievre est tombee et je n ai plus mal a la gorge et mes poumons respirent mieux… (Papa, en altitude il n y a pas que les carburateurs qui risquent le givre!!)

Mon velo par contre n est pas au mieux et meme en le laissant se reposer une journee ses roulements ne se degrippe pas eux!!! Ca fait de gros craquements… et j ai vraiment l impression de pedaler sur un moulin a poivre… Grrrr le gars de mondovelo!!!!!!

Je decide de prendre le bus jusqu a Cafayate a 80km… d autant que je suis moi aussi encore un peu febril. De la je prendrai un autre bus pour revenir a Salta, voir si je peux reparer mon velo dans la capitale de la region. Si oui je l enmene au Chili avec les 3 Argentins, sinon je le laisse pour une semaine ou 10 jours a l auberge et vais au Chili… sans lui… snifff… a suivre….

Petite bourgade de la vallee calchaquí, Cachi denote vraiment des villes pourssiereuses que j ai traverse sur

la Puna. Ici

Je me reveille le matin avec une bonne toux et un peu de fievre… et une petite baisse de moral… 2 dolipranes et ca va un peu mieux. Je me balade en ville, profite de la douce chaleur de la vallee (je ne suis plus qu a

2200 m

Je discute avec un chanteur suisse exile en Argentine et mariee avec une argentine (non ce n est pas Florent Pagny ni Stephan Eicheir). Il chantait du blues au resto d hier soir.

Je vais voir le “reparateur” de velo, les roulements du pedaliers ce sont coinces plusieurs fois hier, mais je n arrive pas a demonter pour y acceder et y mettre un peu d huile (meme si c est un peu en vain….).

Il y a un monticule de velo devant le magasin… on peut en louer en fouillant dans le tas de feraille.

En me voyant arriver il me dit: Wouahhh que machina…. Je te la rachette 50 dollars!!! J essaie de lui expliquer que je veux enlever le bras de pedale ou le pedalier pour graisser les roulements qui sont en fin de vie vu le jeu qu il y a dans le boitier. Je n y suis pas arrive c est serre trop fort. Il me dit “Ahh… Argentinos muy viril… Franceses… pfff” Je lui dis en rigolant que j ai connu une argentine qui disait justement que l es argentins l etaient un peu trop… viril!! Il me dit ou?... Je lui dis en Belgique… il me dit ma soeur habite en Belgique… OUPSSSSS … heureusement Paola n est pas d ici et n a pas de frere!!! Enfin le gars est sympa on rigole.

Il n arrive pas a devisser de bras de pedale, l empreinte de la cle est foiree… encoré merci au gars de mondovelo qui  est le dernier a l avoir devissse … bref…

Il sort la meuleuse pour faire collera u mieux la cle a l empreinte foiree… marche pas…

Il commence a sortir le poste a souder pour souder la cle sur l ecrou… Hou la la… calmate hombre!!!... ca marche pas non plus le point de soudure pete.

Bon on essaie de l autre cote (pedalier) et la ca marche avec un arrache moyeux. Mais il n arrive pas a enlever les roulements a billes… jamais vu ce montage bizarre il me dit!! Il y a tellement de jeu dans le boitier et les roulements aue je peux quand meme inserer un peu d huile dans les roulements… on verra… inch allah…

Je ne paierai rien, il ne veut pas car il n a pas reussi a reparer le truc.

Je me balade en ville, c est la celebration de

la Pachamama. Lla

Je vais voir l eglise qui possede une magnifique voute en bois de cardon (cactus).

Salut a tous,

Un petit message pour repondre a vos questions diverses et vous remiercier de vos commentaires. En effet la connexion internet ici n est pas des plus rapide, je n ai pas le temps de repondre a tous le monde, mais j aprecie vos messages.

L hortographe:

Ici les claviers sont QWERTY... et les accents se cachent dans insertion caracteres speciaux... et cie... j ecris donc en mode telegramme et je fais aussi des fautes d orthographe ne relisant pas toujours ce que j ecris... desole Papi...

Les Cybers:

Il y en a en fait dans la majorite des bourgs... les gens n ayant pas d ordinateur chez eux, ils utilisent les cyber... dont la connexion est rres variable... et saturee par tous les momes qui jouent aux jeux en reseau a se tirer dessus... j ecris donc souvent au son des mitrailleuses et des explosions de grenade... virtuelles heureusement...

La bouf:

Il y a aussi pas mal de petits magasins qui n ont pas toujours tout... il faut souvent en faire plusieurs pour trouver un bout de fromages (tres fade d ailleurs) et un bout de jambon. Il faut savoir que dans les boucheries il n y a pas de jambon par exemple, c est a l epicerie. Mais globalement on trouve tout.

Les gens:

Ils sont tres acceuillants d autant plus quand on arrive a velo. Les "indiens", ceux qui travaillent encore la terre et les troupeaux sont assez timides au premier abord mais tres aimables et gentils.

Je dis "indien" entre guillemets car la culture Quechua est ici denigree, meme par leur propre descendant. En effet, les Quechuas sont surtout presents en Bolivie... et pour un argentin le bolivien est un pauvre... et l histoire ne joue pas en leur faveur: les conquistadors espagnols ont envahis le territoire aujourd hui argentin par la Bolivie et le Perou... il y a donc toujours un ressentiment.

Les jeunes n ecoutent d ailleurs ici que de la Cumbia... une musique entre la salsa et le zouk qui vient des antilles... ils n ecoutent pas du tout de musique argentine... beuhhh c est naze... bon certains ecoutent Celine Dion aussi...

Le routier Oranais:

C est toi Alain?? et oui tu as raison ma vocation est peut etre l enseignement de l hydraulique sur la musique de Titanic!! Au fait tu es de retour au bled??

Alex:

T as du vraiment en chier dans la montee de l Abra del Acay par La Poma, l autre versant est beaucoup plus soft.

JM:

tes pneux tiennent bien la route, comme tes saccoches... super merci

Jo:

Ta tente est nickel... je te la ramenerai qu avec de la poussiere argentine... hein!!!!

Seb:

I keep the spirit... yesssss!!!!

CC:

En attendant ma Suunto Baltimax elle me sert beaucoup... surtout quand j ai une carte encore moins precise que celle du Montenegro (t as raison Tetard!!) et que je me repere aux altitudes des villes indiques sur le guide Lonely Planet.

Ceux d IPSEAU:

J espere aue tout va bien pour tout le monde et que St Cannat n a pas ete innonde.... surtout le bar le Moderne!!!

J en oublie surement... a bientot pour de nouvelles aventures.

A+

Je parts de San Antonio de Los Cobres le matin vers 10h30, j ai prevu de camper au pied de la cote finale du col.

Je roule une 15aine de km sur la route qui mene a Salta et bifurque vers le sud en direction de la Poma, par la Ruta 40.

Ca monte tranquilou mais le vent se leve et a chaque rafale je suis oblige de poser le pied a terre. Je monte jusqu a 4000 et me dis aue ca ira pour aujourd hui, je suis a quelques km des premiers lacets.

Il y a une ferme sur la droite, qui semble etre la derniere avant le col.

J y vais, une petite famille vit la. Au debut la mama croit que je veux a manger puis je lui explique que je veux juste planter la tente a l abrit du vent, la ferme est bien placee au creux d une colline. Je m installe derriere leur « maison » a l abris d une cabane.

Rien a voir avec la famille du pueblo el Monjon ou j ai dormi il y a 2 jours, ils n ont pas de panneau solaire pour l electricite et l eau ils vont la chercher avec des seaux dans le ruisseau a moitie gele a 1km...

Le soir les lamas rentrent. Et oui les lamas rentrent a la maison pour dormir le soir les uns contres les autres, la journee, ils se baladent dans la campagne.

Ils s installent a 20m de ma tente !! Et si tout le monde sait qu un lama ca crache (je n en ai vu aucun cracher pour le moment), personne ne sait qu un lama ca ronfle !!!

Enfin je dors bien et j ai meme un peu chaud. Je m etais prepare au froid... collant polaire... chausettes (super sexy !!)... et il ne fait que -4C dans la tente, surement grace au vent.

Je decolle vers 9h30 et donne a la petite famille ce que j ai... c est a dire une boite de sardines chiliennes a la tomate (c est super chere ici ce genre de chose) et des gateaux. Ils me donnent en echange une galette de pain faite maison.

Aller la c est partit, ca va envoyer !!! je monte 4200, les premiers lacets... 4500 ca commence a tirer... 4600, d un coup plus de jambe, je m essoufle, je suis oblige de m arrete tous les 100m, j ai l impression que le velo fait 2 tonnes.

... ca monte....

Et puis je trouve un truc... j hyperventile... je respire plus que ce que me demande mon corps... et la la patate, ca revient.

J arrive au col, le vent souffle mais c est supportable !!! Waouhhhh la vue, c est magique

... Yesss 100m au dessus du Mont Blanc en velo!!

Et la Plan de Conaux a 4895 m d altitude... la veste que j avais accrochee sur mon sac en prevision du vent au col n est plus la !!

Je regarde la photo que j ai prise du velo au sommet pour verifier que je l ai bien perdue dans la montee et qu elle ne s est pas envolee au sommet... mierdasse, elle est dans la montee !!!

Je ne peux pas la laisser... je redescens 1km et la trouve sur la piste... oufff !!

Je referai donc 2 fois le dernier km.... tellement il est bon !!!!

Aller cette fois c est parti, j emtame la descente jusqu a La Poma. 2000m de denivelee, 45km... ca envoit du gros.

Je garde quand meme bien les mains sur les freins et essaie de ne pas depasser 30km/h, la piste est vraiment defoncee de ce cote la... et bien plus encaissee, pas question de faire une sortie de piste...

Et si en plus les lamas se mettent au milieu derriere les courbes !!!

Il y a meme des mules avec des boucles d oreille !!

Le paysage change tres rapidement, ce cote est tres encaisse et les torrents au debut geles coulent partout...

Puis j arrive dans la vallee et suis la riviere Calchaqui... que je traverse plusieurs fois ce qui me vaudra d avoir les pieds mouilles jusqu a la Poma.

Le paysage est superbe et les versants arides contrastent avec le fond de la vallee irrigue et beaucoup plus vert.

La descente est interminable... l ascencion par ce cote la doit etre vraiment dure !!!

J arrive a la Poma, 3000m, je vais au premier hospedaje... la dame me dit que c est complet et que tous les hospedajes de la Poma sont complets a cause d un congres d infirmiers !!! un congres dans ce bled paume !!!

Je dois avoir l air tres fatigue... elle me dit, j ai une petite piece avec un lit, je te le prepare... Ahhhhh... une douche chaude....

Je m installe dans le debarras, entre un vieux frigo et une machine a laver !!... c est parfait.

Le lendemain je ne m attarde pas a la Poma, ce petit village n a rien d extraordinaire. Je reprends la route vers Cachi (petite ville plus grande) ou j ai prevu de prendre un jour de repos.

La route entre la Poma et Cachi est tres belle et serpente dans la vallee de la riviere Calchaqui... je m attends a voir debarque Geronimo du haut d une colline !!

Le pedalier fait de plus en plus de bruit... ca m inquiete, demain j essaierai de l ouvrir pour le graisser... mais il faut un arrache moyeux... il y a un magasin de velo a Cachi... enfin un bricoleur...

Je me pose a l hospedaje et me fait un bon petit resto... a Cachi il y a des touristes, donc de vrais restos. Dans les autres villes il n y a que des cantines pour mineur de fond avec boeuf riz... vraiment rien d extra.

Je me prend une journee de repos ici avant de descendre plus au sud vers Molinos et Cafayate.

Je quitte le nord de la Puna pour une traversée vers le sud jusqu à San Antonio des Los Cobres, a 240 km de Abra Pampa. Je fais le plein de bouf et d eau (12.5L).

Un bout de la ruta 9, ou je profite de quelques km de bitume avant de bifurquer a droite sur ruta 40… la fameuse qui traverse l Argentine de Ushuaia a… Abra Pampa.

Premier arret 2 papis qui reparent un camion, je ne comprend pas bien ce qu ils disent, ils n ont presque plus de dent et machouille un boule de feuille de coca (les deux sont peut etre lies…).

Je continue et me dis… aller ce soir je dors au bord des Salines. Faut bien que je me fixe un objectif la route est tres monotone. C est tout droit, c est plein de gravier et de tôle ondulée et tout plat… autour il n y a que des buissons secos du sable et des cailloux.

Tout d un coup la cordelette qui tenait mon outre d eau de 6L se casse, l outre tombe sur la roue avant passe dans les freins et en moins de ¼ de sec je me retrouve par terre. Heureusement vu le poids du velo a l arriere, je ne fais pas un soleil mais le velo se couche sur le cote. L outre est coincee dans les freins et meme en desserrant la roue avant je n arrive pas a la degager… je suis oblige de vider un peu l outre pour la sortir.

Dans le plan de conau j aurais perdu 1L d eau 1 retroviseur (desole JM)et legerement voile ma roue avant.

Finalement rien de grave… je fais 105km ce jour la et me trouve une dune vers Pozo Colorado pour planter la tente…face aux salines.

A part les 2 papis je n aurais croise presque personne.

La nuit tombe et la fraicheur… enfin surtout sur le matin ou je me reveille vers 6h00… avec du givre plein le duvet au niveau du petit trou que je laisse pour respirer… il fait    -8C dans la tente. Je me rendors jusqu au 9h00 ou je me reveille avec un doux +14C dans la tente… mhhhh

Je charge le biclou, il est 10h en route, je fais un tour sur les salines ou je rencontre 3 francais.

Je traverse la 52 qui mene au Chili a l ouest et continue sur la 40 en terre vers le sud.

Apres quelques km je croise une moto… je m arrete, ils s arretent, chacun fait demi tour et on discute. C est un couple d italiens : Rita e Simone qui font un tour de l Argentine en moto.

Je continue, la piste est moyenne ade gravier, puis du sable, mais du sable bien tasse, ca roule pas trop mal.

Je m arrete manger a l ombre d une ruine, c est la seule chose que j ai trouve pour me mettre a l abrit du soleil. Pour compagnon a midi j ai un squelette de lama qui a trouve l ombre trop tard...

Je croise ensuite un 4x4 arrete, le gars est allonge dessous, je comprend qu il a explose une durite de frein... j ai bien un bout de gaine de velo... mais je ne crois pas que ca convienne. Il a l air confiant et je m en vais au son du marteau !

Un peu plus loin un camion qui a du vouloir aller voir un truc s est ensable... le chauffeur n est pas la, sinon je lui aurais propose de le tracter pour le sortir de ce mauvais pas !!!!

Il est 17h, 85km, j en ai ma claque, je commence a chercher un coin pour poser la tente, puis je vois quelques maisons a 1km de la piste avec un panneau "El Mojon - restaurant" !! improbable ici !! Je vais voir et atterris dans un joli petit hameau de maison en adobe. L adobe ici n est pas la fameuse marque de logiciel mais des briques faites en terre.

Un homme m acceuille, je lui demande si je peux planter la tente et si ils peuvent me donner un peu d eau... il me dit oui et me propose une petite chambre dans un des batiments. Aller ce soir je dormirai dans une cabane en adobe avec un toit en chaume et une charpente en cardon (le nom donne aux cactus de la region).

Je profite le soir du « restaurant »... je mange en fait avec la famille. Ils sont tres curieux de la vie en France, du prix du kilo de viande, de farine...

Je donne quelques lecon de francais aux 2 petits garcons. Le pere me dit qu ils vivent quasiment de facon autonome et s etonne qu en France presque plus personne ne vit comme ca. Les enfants sont aussi tres etonnes qu en France l etat ne donne pas la terre (la Pachamama, comme ils disent ici).

Ils ont des lamas, des moutons, quelques poules et meme une petite serre dans la quelle ils cultivent, pommes, basilic, persil, tomates... Je me pose evidemment la question de l eau. Ils ont une canalisation qui achemine l eau... de la montaña... a 25km, mais seulement depuis 10ans, avant ils amenaient l eau dans des bidons depuis San Antonio des Los Cobres la ville situee a 36km.

Le tourisme est un extra mais c est financierement interressant m avouera Sandro, le pere.

Le lendemain je repartirai vers 11h, je n ai que 36km.

Enfin 36km de piste sableuse... Finalement je roule a cote de la piste au dessus d un gazoduc enterre qui longe la route... je trouverai meme une superbe « single track » !!

San Antonio de Los Cobres, 3750m, une ville miniere, poussiereuse et sans grand interet a part qu on y trouve tout ce qui me permet de faire le plein (nourriture, eau) avant l ascension de l Abra del Acay... 4900m... le col le plus haut d amerique du sud... il parait...

Je monte au sommet d une coline au dessus de la ville... pour visualiser mes deux dernieres etapes depuis les Salines Grandes qu on voit au loin.

Le soir a l auberge je rencontrerai : une photographe qui veut aller dans une mine perdue a la frontiere avec le Chili et 4 gars tres sympas et passionnes de la Ruta 40 et qui la parcourent avec leur van genre Agence Tout Risque. Ils sont equipes de Tshirts, Ruta 40 comme le van qui a aussi des autocollants "Malvinas Argentinas... SIEMPRE" !!! Heureusement que je ne suis pas anglais !!!